Georgia O'Keeffe et ses amis

du 7 novembre 2015 au 7 février 2016 
Musee de Grenoble 

 

 

 

 

 

 Première monographie consacrée en France à l’artiste peintre américaine Georgia O’Keeffe, cette exposition constitue un événement exceptionnel.

Réalisée avec la participation de le Musée Georgia O’Keeffe de Santa Fe (Nouveau-Mexique, Etats-Unis) et le soutien du réseau franco-américain de musées FRAME, elle retrace la carrière d’une icône de l’art américain aussi célèbre aux Etats-Unis que Jackson Pollock. De ses premières créations à New York à son installation au Nouveau-Mexique en 1949, O’Keeffe fut fortement influencée par la photographie moderne. Pour en rendre compte, l’exposition fera ainsi dialoguer ses peintures avec les images de ses amis photographes et formera, un ensemble total de 80 œuvres issu de quinze prestigieux musées américains mais également de grandes institutions allemandes, espagnoles et françaises.

 

Une artiste américaine

Georgia O’Keeffe occupe une place singulière dans le contexte de l’art américain. Ses peintures, reconnaissables entre toutes, se distinguent par leur immédiateté, la sensualité de leurs couleurs et la clarté de motifs qui s’imposent, avec insistance, à la mémoire. La force de ces images, qui viennent questionner le visible, tient au trouble créé par des formes énigmatiques oscillant souvent entre abstraction et figuration. L’artiste se fait connaître, dans les années 1920, par des peintures de fleurs et de buildings au réalisme photographique. Elle assimile alors l’esthétique précisionniste des peintres du cercle de Stieglitz – Arthur Dove, John Marin, Charles Demuth et Marsden Hartley, pour ensuite donner corps à un répertoire formel unique, profondément marqué par sa vie dans le désert du Nouveau Mexique. A partir des années 1960, en communion spirituelle avec son environnement du Sud-Ouest, O’Keeffe peint des compositions abstraites, dont la pureté formelle et la sensualité des tons se font l’écho des travaux de Mark Rothko, Ellsworth Kelly ou Agnes Martin.

« C’est primordial de sentir l’Amérique, de vivre l’Amérique, d’aimer l’Amérique, avant de se mettre au travail (…) Je crois que j’ai réalisé quelque chose de plutôt unique en mon temps et que je suis une des rares à avoir donné à mon pays une voix qui lui est propre. »

Née en 1887, dans le Wisconsin à Sun Prairie, O’Keeffe élabore très jeune une œuvre personnelle inspirée par les vastes plaines du Texas et marquée par les arabesques de l’art nouveau. A la suite de sa rencontre avec le photographe et défenseur des avant-gardes, Alfred Stieglitz, elle s’installe à New York en 1918 pour se consacrer exclusivement à son œuvre. Muse puis épouse du photographe en 1924, O’Keeffe découvre l’avant-garde européenne à la galerie 291 et fréquente le cercle de Stieglitz.

 "Elle est pour moi une source constante d’émerveillement (…) tout comme la nature."

 Alfred Stiglietz